Le comte Alessandro Giuseppe Antonio Anastasio
Volta, né à Côme le 18 février 1745 et mort dans cette même ville le 5 mars 1827, est un physicien italien. Il est connu pour ses travaux sur l'électricité et pour l'invention de la première pile électrique, appelée pile voltaïque.
Biographie
Issu d'une famille aristocratique de Côme (par sa
mère, Donna Maddalena, il était lié à la famille des Inzaghis), Volta épousa en 1794 une femme de sa condition,
Teresa Peregrini, qui lui donna trois fils : Zanino, Flaminio et Luigi.
En 1774, il fut nommé professeur de physique de
l’École Royale de Côme. L'année suivante, il simplifiait la fabrication de l’electrophorus,
machine électrostatique décrite en 1762 par le physicien
suédois Johan Wilcke. Volta fit une telle publicité à cet appareil qu'il
en passe pour l'inventeur. En 1777, il voyagea en Suisse et s'y lia d'amitié
avec H.-B. de
Saussure.
Intrigué par l’« air inflammable » de Benjamin Franklin, Volta s’intéressa en 1776 à la chimie des gaz : c'est ainsi qu’en novembre 1776, il
préleva des capsules de miasmes des zones marécageuses du Lac Majeur et en isola la fraction inflammable, le méthane. Il conçut ses propres expériences, notamment le
protocole d’ignition du méthane par une étincelle
électrique dans un
tube obturé. Volta étudia l’électrisation des solides, en s'efforçant de
mesurer séparément la tension électrique (V ) et la charge électrique (Q ) : c’est ainsi
qu’il découvrit que pour un corps donné, ils sont proportionnels (« loi de
capacitance »), et c’est en hommage à ce chercheur que
l’unité de tension électrique s’appelle le volt.
En 1779 il fut appelé à la chaire de physique expérimentale à l’Université de Pavie, qu’il conserva pendant près de 40
ans.
La pile voltaïque
Plusieurs chercheurs ont étudié le phénomène de la
pile de Volta et ont essayé de l'améliorer. Certains ont découvert
l'illumination à arc qui démontre que l'électricité provoque une sorte
d'éclair. Ils ont démontré le phénomène en reliant les deux bornes de la pile à
un morceau de charbon.
Le 2 mai 1800, deux chimistes britanniques, William
Nicholson (1753 -
1815) et Sir Anthony Carlisle (1768-1840) réalisent la première électrolyse (celle de l'eau) en utilisant la pile de Volta comme générateur, permettant ainsi d'identifier les
deux constituants de l'eau, oxygène et hydrogène. Cette découverte ouvre la porte à toutes sortes
d'électrolyses dont celle de l'aluminium et du cuivre.
Les premières batteries étaient composées de plusieurs
piles voltaïques réunies.
Un des principaux défauts de la pile de Volta était
son manque d'étanchéité ; la saumure dans laquelle étaient plongés les morceaux de carton
coulait de la pile. Ce problème est maintenant résolu car on remplace la
saumure par un gel plus consistant.
En 1820, Hans Christian Ørsted découvrit que les phénomènes
électriques étaient de près reliés aux phénomènes magnétiques. Il remarqua que
l'aiguille de sa boussole changeait de direction lorsqu'il la déplaçait autour
d'un fil relié à la pile de Volta ; tout dépendant de sa position, la
boussole n'indiquait pas la même direction.