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Chaque année, à l’occasion de la fête du Trône, près d’un millier de notables, d’élus et de membres du gouvernement marocain sont invités au palais du Roi Mohammed VI, à Rabat, pour lui prêter
allégeance. Les domestiques du souverain sont là pour les guider. Les dignitaires se mettent en rang et se prosternent par groupes successifs devant Mohammed VI assis sur son cheval, protégé du soleil par une ombrelle qu’un serviteur est chargé de tenir jusqu’à la fin de son passage.
Le Roi a pour habitude de choisir une ville où aura lieu un spectacle de feux d’artifice et où les festivités seront programmées. C’est aussi l’occasion pour le souverain de faire un point sur la situation économique et sociale de son pays, à travers un discours à la nation retransmis en direct sur les chaînes nationales. Après la cérémonie d’allégeance, les nouveaux officiers lauréats des grandes écoles militaires prêtent serment et le Roi décide de gracier un certain nombre de personnes. Des présidents et souverains de d’autres Etats sont invités à prendre part aux festivités. Ailleurs dans le monde on se prépare aussi à fêter l’intronisation du souverain Mohammed VI, comme dans les consulats.
Un « iftar » royal
Le ministère de la Maison royale, du protocole et de la chancellerie a annoncé dans un communiqué que le Roi Mohammed VI présidera ce mardi un Iftar au Palais royal à Casablanca. A cette occasion, le souverain prononcera le discours du Trône qui sera retransmis en direct à la radio et à la télévision à partir de 13 heures.
Dans la soirée du mercredi 31 juillet, Mohammed VI présidera la cérémonie de prestation de serment par les nouveaux officiers lauréats des différentes écoles et instituts militaires, paramilitaires et civils.
Une cérémonie rétrograde
La fête du trône (Aïd el 3arch, en arabe) au Maroc suscite l’indignation des défenseurs des Droits de l’Homme au Maroc. Ce qui déplaît à une certaine tranche de la population et à l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), entre autres, c’est l’acte de se prosterner devant le roi à cette occasion et durant le reste de l’année. En 2012, l’ancienne présidente de l’AMDH, Khadija Ryadi, annonçait à Afrik.com son souhait de voir abolir « ces cérémonies humiliantes ». « A travers cet acte, c’est tout le peuple marocain qui est humilié », avait-t-elle affirmé avant d’ajouter qu’en mars 2011, lors d’un débat télévisé, « l’AMDH avait marqué son désaccord en demandant l’abolition de cette coutume ». « Cet acte touche à la dignité humaine ! », concluait-elle sur un ton fâché.
Dans la tradition musulmane, la bayâa consiste à rendre hommage et à obéir à un dirigeant. Ceux qui prêtent serment, s’engagent à reconnaître l’autorité de l’émir (celui qui donne les ordres, ndlr). Au Maroc, le souverain est, selon l’article 19 de la Constitution, Amir Al Mouminine (le commandeur des croyants, ndlr). Les premières bayâas qui ont eu lieu dans l’histoire de l’Islam sont celles qui ont été faites en l’honneur du prophète Mohammed, et par lesquelles les premiers musulmans reconnurent son autorité. Elle établit une relation hiérarchique au sommet de laquelle se trouve celui qui dirige. Sauf que la prosternation n’a jamais été au programme de la bayâa. Dans la religion de l’Islam, se prosterner pour autre que Dieu équivaut à l’associer, il s’agit d’ailleurs du plus lourd pêché dans l’Islam.
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