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Peine de mort : les méthodes d’exécution



La décapitation

La peine de mort existe depuis la nuit des temps. Le rapport annuel de l’ONG Amnesty International publié ce jeudi rappelle que, même s’il tend de plus en plus à disparaitre, de nombreux pays conservent ce mode de sanction. Les modes d’exécution des condamnés varient d’un pays à l’autre. Six sont aujourd'hui répertoriés à travers le monde.  L’Arabie Saoudite est le seul pays à pratiquer encore la décapitation. La décollation se fait au sabre, sur place publique. Selon le rapport d’Amnesty International, le dernier cas remonte à 2010 : "un Yéménite a été décapité au sabre puis son corps a été crucifié, pour donner l’exemple selon le ministère saoudien de l’Intérieur".

L’électrocution 

Les Américains sont les seuls à avoir maintenu ce mode d’exécution. Les condamnés de neuf Etats fédérés peuvent choisir cette mort en alternative à l’injection létale. A défaut, l’injection sera retenue. Si depuis 2000 la chaise électrique a été utilisée presque tous les ans, Amnesty International espère qu’une tendance se dessine avec la prohibition de la chaise électrique en 2010 par la Cour suprême du Nebraska. Cette méthode a été jugée contraire à la dignité humaine et donc, anticonstitutionnelle.

La pendaison

La pendaison est encore pratiquée dans les pays suivants : Afghanistan, Bangladesh, Botswana, Corée du Nord, Egypte, Iran, Irak, Japon, Malaisie, Singapour, Soudan et Syrie. Avec ce mode d’exécution, le condamné meurt généralement d’une rupture de la moelle épinière causée par la chute du corps lors de l’ouverture d’une trappe sur laquelle il est posé. En revanche, ce système de trappe n’existe pas en Iran où le condamné meurt d’asphyxie.

L’injection létale

Comme pour l’électrocution, le condamné est sanglé sur une table. Un cathéter est installé dans une de ses veines. Des substances chimiques sont alors injectées à une dose mortelle. Cette méthode est utilisée notamment en Chine et aux Etats-Unis. Dans ce dernier pays, la firme Hospira était la seule entreprise américaine à fabriquer le crucial thiopental sodique servant aux exécutions capitales. Elle était alors tombée en rupture de stock fin 2010, empêchant certains États de procéder aux exécutions. Depuis, les exécutions sont faites à base d’autres produits désormais importés car aucune autre firme américaine ne souhaite en fabriquer.

La fusillade

Ce mode d’exécution varie d’un pays à un autre : il y a parfois un seul fusilleur, parfois un peloton d’exécution. Les tireurs doivent endommager un organe vital afin de provoquer la mort. Généralement, l’un des fusils est chargé a blanc, ce qui permet à chaque soldat de penser qu’il n’est pas l’auteur de la balle mortelle. La fusillade est un mode d’exécution officiel notamment en Somalie et en Corée du Nord.

La lapidation

Il s’agit certainement de la forme d’exécution la plus cruelle : le condamné est enterré jusqu'à la taille ou la poitrine. Les bourreaux lui lancent ensuite des pierres dessus jusqu'à ce que mort s'ensuive.  Elle est légale en Afghanistan, au Soudan et au Yémen. De fait, elle n’est plus appliquée qu’en Iran. Les textes de loi iraniens énoncent précisément qu’il faut faire durer la mise à mort.
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